Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Grain de Ciel
8 février 2013

Vendredi 8 février 2013.. Tempête sur Saturne

Cassini photographie
        une tempête géante sur Saturne

Tempête sur Saturne : mosaïque en fausses couleurs du phénomène géant, un mois après sa 'naissance'

La sonde Cassini a réussi à capturer des images de Saturne en proie à une tempête qui a duré pas moins de 267 jours. Le phénomène a même fait le tour de la planète pour rencontrer sa propre "queue".

C'est un phénomène exceptionnel qui n'avait jusque là jamais pu être photographié. Et cette prouesse revient une nouvelle fois à la sonde Cassini actuellement en orbite autour de Saturne Dans une étude publiée par la revue Icarus, des scientifiques de la NASA ont annoncé que l'engin était parvenu à capturer des images d'une tempête si massive qu'elle en est venue à ceinturer la planète. L'évènement date en réalité de la fin de l'année 2010.

Le 5 décembre, les chercheurs de la mission Cassini ont observé une tache à la surface de Saturne. Puis en peu de temps, la "tête" turbulente d'une tempête est apparue et a commencé à se déplacer vers l'ouest. Elle a alors engendré un vortex qui est doucement parti à la dérive. Ce phénomène s'est maintenu et a gagné en intensité au cours des mois suivants : en 2011, les scientifiques ont ainsi observé que la tempête avait désormais fait le tour de la planète pour l'englober complètement, s'étendant sur quelque 300.000 kilomètres de circonférence, tonnant et jetant des éclairs sur tout le chemin.

Un vortex de 12.000 kilomètres de large

Sur Terre, les tempêtes ne rencontrent jamais leur propre sillage de cette façon, tout simplement parce qu'elles sont confrontées à des obstacles qui les obligent à se détourner. Mais sur Saturne, rien ne peut arrêter une telle tempête, l'autorisant alors à faire le tour de la planète sans dévier. Dans ce cas précis, ce n'est que lorsque la tête du phénomène a rencontré le vortex en juin 2011 que la partie convective de la tempête a disparu. C'est le serpent qui se mord la queue, a remarqué la NASA dans un communiqué. Toutefois, les scientifiques ignorent encore pourquoi cette rencontre a causé la disparition d'une partie du phénomène.

"Cette tempête de Saturne s'est comportée comme un ouragan terrestre - mais avec un tourbillon unique pour Saturne. Même les tempêtes géantes sur Jupiter ne se consument pas d'elles-mêmes comme ça, ce qui tend à montrer que la nature peut jouer plusieurs variations inspirées sur un même thème et nous surprendre encore et encore", a commenté Andrew Ingersoll, chercheur du California Institute of Technology et co-auteur de l'étude. Le 28 août, après 267 jours, la tempête a cessé de tonner disparaissant pour de bon à la surface de la planète. 

"Cette tempête sur Saturne était une bête. Elle a maintenu son intensité sur une durée inhabituellement longue. La "tête" de la tempête a sévi pendant 201 jours, et son courant ascendant a éclaté avec une intensité qui aurait aspiré le volume total de l'atmosphère de la Terre en 150 jours. Et cela a également créé le plus grand vortex jamais observé dans la troposphère de Saturne, s'étendant jusqu'à 12.000 kilomètres de large", a précisé Kunio Sayanagi de l'Hampton University et principal auteur de l'étude.

"Un merveilleux film d'aventure"

Cela fait de très nombreuses années que des tempêtes géantes sont observées sur Saturne. Mais celle-ci constituait la plus longue de toutes les tempêtes massives qui apparaissent dans l'hémisphère nord de Saturne chaque année saturnienne (qui équivaut à 30 années terrestres). La plus longue tempête jamais détectée sur la planète a été observée en 2009 et a duré 334 jours. Néanmoins, elle était 100 fois plus petite en étendue que celle de 2010-2011. 

"La présence de Cassini dans le système de Saturne nous a permis de nous émerveiller de la puissance de cette tempête. Nous avions des places au premier rang pour un merveilleux film d'aventure et n'avions qu'à suivre toute l'intrigue du début à la fin. Ce genre de données aide les scientifiques à comparer les conditions météorologiques autour de notre système solaire et à apprendre ce qui les maintient et les éteint", a expliqué de son côté Scott Edgington du Jet Propulsion Laboratory de la NASA.

Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Grain de Ciel
Publicité