Vendredi 15 mars 2013..

Boson de Higgs :

   le CERN de plus en plus sûr

                    d’avoir mis la main

                      sur la bonne particule

Les dernières analyses de la particule découverte en juillet 2012 par l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) semblent confirmer qu’il s’agit bien d’un boson de Higgs. En tout cas tout va dans ce sens.

Le boson de Higgs (du nom du physicien britannique Peter Higgs qui, le premier, en 1964, a postulé de son existence) est une particule insaisissable en raison de son extrême instabilité. Elle est pourtant considérée comme la clef de voûte de la théorie du Modèle standard, la particule élémentaire qui donne leur masse à beaucoup d'autres particules.

Depuis de longues années, le CERN cherche à identifier un boson. Une quête qui a atteinte un point crucial en juillet dernier lorsque les scientifiques ont annoncé qu'ils avaient probablement découvert la fameuse particule. Et près de 9 mois plus tard, il semblerait que celle-ci soit bien le fameux boson. En effet, les dernières analyses de la particule "indiquent fortement" qu'il s'agit d'un boson de Higgs, a annoncé le Cern. Ces tous derniers résultats ont été présentés jeudi à La Thuile, dans les Alpes italiennes, lors des "Rencontres de Moriond", la première conférence de physique majeure de l'année.

"Les résultats préliminaires portant sur l’ensemble des données 2012 sont magnifiques, et pour moi il est clair que nous avons affaire à un boson de Higgs, même si nous sommes encore loin de savoir de quelle sorte de boson de Higgs il s'agit", a déclaré Joe Incandela, porte-parole de CMS (une des deux collaborations du Grand collisionneur de hadrons (LHC) de Genève, avec ATLAS, à l'origine de la découverte).

Des propriétés proches de celles du boson de Higgs

Pour affirmer avec certitude que cette particule est bien un boson de Higgs, il faut procéder à une analyse détaillée de ses propriétés quantiques et de la façon dont elle interagit avec d'autres particules. Notamment, le boson de Higgs est supposé avoir comme propriété un spin nul, et sa parité, c’est-à-dire la façon dont se comporte son image miroir, doit être positive.

CMS et ATLAS ont donc comparé plusieurs hypothèses concernant les possibles combinaisons spin-parité de la nouvelle particule. "Tous les éléments disponibles vont dans le sens d’un spin nul et d’une parité positive", souligne le CERN cité par l'AFP. "Si l’on ajoute à cela les interactions mesurées entre cette nouvelle particule et d’autres particules, on a une forte indication qu’il s’agit d’un boson de Higgs", estime l’Organisation.

Toutefois, "la question reste toutefois ouverte" de savoir s’il s’agit du boson de Higgs du Modèle standard plutôt qu'un ensemble de bosons différents, que certaines théories évoquent. Mais "répondre à cette question prendra du temps", a indiqué le CERN.